En juillet 1994, la comète Shoemaker-Levy 9 rentrait en collision avec la planète Jupiter après s'être fragmentée en 21 morceaux. Les impacts eurent lieu dans l'hémisphère sud de la planète. Première collision vue en directe dans le système solaire, des images prises par le Hubble space telescope montrèrent les cicatrices profondes laissées par les fragments cométaires, et des émissions infrarouges caractéristiques de la présence de vapeur d'eau furent détectées par le Infrared Space Observatory.
19 ans plus tard, Herschel et ses spectromètres HIFI and PACS spécialement conçus pour détecter les signatures chimiques de la vapeur d'eau confirment qu'il y a deux à trois fois plus d'eau dans l'atmosphère au niveau de l'hémisphère sud de Jupiter que dans l'hémisphère nord. La plupart de l'eau est concentrée autour des impacts. 95% de l'eau dans la stratosphère jovienne serait dû à la collision cométaire. L'image ci-contre montre la distribution d'eau autour de Jupiter. L'intensité de l'émission de la vapeur d'eau varie avec la quantité d'eau. L'asymétrie Nord-Sud démontre une surabondance dans le sud.
Images prises par le Hubble space telescope lors de l'impact du fragment G entre le 18 et 23 juillet 1994 du haut en bas.
Source:
“The spatial distribution of water in the stratosphere of Jupiter from Herschel-HIFI and –PACS observations,” par T. Cavalié et al. publié Astronomy & Astrophysics, 553, A21, May 2013.
Contact:
Thibault Cavalié
Laboratoire d’Astrophysique de Bordeaux (joint research unit of the CNRS-INSU and University Bordeaux, France)
Tel: +33 5 57 77 61 24
Email: cavalie@obs.u-bordeaux1.fr
Le communiqué sur le site de l'ESA
Le communiqué sur le site de l’Institut National des Sciences de l'Univers du CNRS