<p><a href="/Phocea/file.php?reload=1283432085&class=newsImg&file=_146_0_.jpg"><img style="border: 0; margin: 0 8px 5px 0;" src="/Phocea/file.php?reload=1283432085&class=newsImg&file=_146_0_.jpg" alt="img" width="200" height="171" align="left" /></a></p>
<p>Le télescope spatial Herschel a découvert que la lumière ultraviolette est l'ingrédient principal dans la fabrication d'eau dans l'espace.</p>
<p>Il y a 10 ans, un groupe d'astronomes trouva une grande quantité d'eau sous forme de vapeur (donc de gaz) autour de la vieille étoile IRC+10216. Cette étoile est connue pour être une étoile carbonée, c'est-à-dire une étoile dont l'enveloppe est très riche en carbone après l'avoir fabriqué en son sein pendant sa vie. Donc pas vraiment une source d'éléments à la base de l'eau, comme l'hydrogène et l'oxygène. Les astronomes proposèrent alors que l'eau provenait de comètes, dont les manteaux glacés fondaient à cause de la température élevée de l'étoile. Quand une étoile meurt, son enveloppe se dilate ce qui conduit à une augmentation de la température autour d'elle. IRC+10216 est cent fois plus grande que la Terre. Si elle était à la place du Soleil, son enveloppe irait jusqu'à Mars.</p>
<p>Grâce à Herschel, une mesure de la température de la vapeur d'eau a pu être réalisée. La température varie de -200 à 800°C. -200°C n'est pas une température étonnante pour l'environnement d'un nuage de vapeur d'eau car c'est une température caractéristique du milieu interstellaire dans lequel les éléments chimiques sont regroupés sous forme de gaz. Par contre +800°C est une température qui caractérise des zones proches de l'étoile (à l'échelle astronomique) où les comètes ne devraient pas y être trouvées.</p>
<p>IRC+10216 est entourée d'un nuage de gaz et de poussière qui masque son image dans le visible. Ce nuage est fragmenté en poches. Les astronomes considèrent désormais un nouveau scénario de formation de l'eau. Le rayonnement UV de l'étoile pénétrerait en profondeur dans ces poches de gaz riche en monoxyde de carbone (CO) et monoxyde de silicium (SiO), briserait les liaisons entre les atomes de ces molécules et libérerait ainsi de l'oxygène en grande quantité. En se mêlant à l'hydrogène du milieu interstellaire (l'élément chimique le plus abondant dans l'espace), de l'eau serait formée. Ce scénario expliquerait que l'eau se forme dans le gaz sous différentes conditions de température, de -200 à 800°C.</p>
<p>L'ultraviolet si dangereux pour la vie sur Terre serait-il finalement l'ingrédient clé dans la fabrication de l'eau interstellaire dont on sait qu'elle a joué un rôle majeur dans l'émergence de la vie ?</p>
<p><a href="/Phocea/file.php?reload=1285576102&class=newsImg&file=_146_1_.jpg"><img style="border: 0; margin: 0 8px 5px 0;" src="/Phocea/file.php?reload=1285576102&class=newsImg&file=_146_1_.jpg" alt="img" width="120" align="left" /></a></p>
<p><strong>Légende de l'image</strong>: observations réalisées avec les instruments PACS et SPIRE sur Herschel. L'étoile au centre chauffe son écrin de poussière dont la température varie du plus chaud (bleu) au plus froid (rouge). Ce n'est la lumière de l'étoile qui est photographié mais le rayonnement des grains de poussière dans le nuage autour de l'étoile.</p>
<p>En savoir plus: <a href="http://www.esa.int/SPECIALS/Herschel/SEMW76EODDG_0.html">le communiqué de presse de l'ESA</a></p>
<p>Crédits: ESA/PACS/SPIRE/MESS Consortia</p>
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